Au cours de l’année 2010-2011, plusieurs développements porteurs d’avenir et bien inscrits dans les orientations et les priorités du Plan stratégique 2009-2014 se sont réalisés, ce qui illustre bien la vitalité et le dynamisme de l’Université du Québec à Montréal et de sa communauté humaine.
En matière académique, l’importance que le Plan accorde aux études de cycles supérieurs s’est traduite par plusieurs réalisations, dont un élargissement de l’offre de programmes de maîtrise et de doctorat. Ainsi, la Commission des études a approuvé de nouveaux programmes comme le doctorat en sexologie et la maîtrise en enseignement des arts, tout comme elle a accepté l’extension de la maîtrise en génie électrique de l’École de technologie supérieure à l’UQAM et encouragé la participation de l’Université au doctorat en travail social des universités McGill et de Montréal. Une concentration en études féministes a été ajoutée à plusieurs programmes de doctorat : études littéraires, science politique, sociologie, sciences religieuses, psychologie et histoire. La ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport a aussi approuvé un nouveau projet de doctorat en santé et société et un projet de maîtrise en design a reçu l’accueil favorable de la Commission d’évaluation de projet de programme de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ). Par ailleurs, une vingtaine de programmes existants ont fait l’objet de révision et de mises à jour importantes. En matière de recherche et de création, trois nouvelles chaires ont été instituées, trois nouveaux centres de recherche ont été reconnus et dix-neuf ont été reconduits après évaluation. Des modifications ont été apportées à la Politique générale de répartition des postes de professeurs en mai 2010 afin de permettre la croissance des effectifs étudiants aux 2e et 3e cycles, priorité du Plan stratégique 2009-2014, rendant ainsi possible la répartition d’une centaine de nouveaux postes. Le travail de mise au point d’un plan directeur immobilier visant à assurer aux unités académiques les espaces nécessaires à leurs responsabilités en croissance et à procurer aux étudiants et étudiantes un campus plus convivial facilitant leur réussite scolaire a mené à une hypothèse privilégiée, soumise à la consultation des intéressés et misant sur l’optimisation des espaces à même le parc immobilier existant.
Plusieurs développements en matière de ressources humaines ont marqué l’année 2010-2011. Des ajustements ont été apportés à la rémunération des chargés et chargées de cours. Le Conseil d’administration a adopté une Politique d’appréciation de la contribution et de développement du personnel-cadre. Le Conseil a également doté les nouveaux postes de vice-rectrice au Soutien académique et à la vie étudiante et de vice-rectrice aux Affaires publiques et aux relations gouvernementales et internationales, et a renouvelé le mandat de la vice-rectrice aux Affaires administratives et financières.
Des changements au sein de l’organisation se sont réalisés au cours de l’année. En particulier, le processus de parachèvement de la facultarisation s’est poursuivi par l’entrée en fonction, le 1er juin 2010, de directrices ou directeurs administratifs dans chacune des facultés et école, ainsi que par le transfert à ces dernières de personnel nouveau et de 11 M$ en budgets liés à des opérations académiques désormais gérées localement. En outre, le 13 octobre 2010, la Commission des relations du travail du Québec a statué que les doyennes et doyens ne sont pas des salariés au sens du Code du travail, ce qui donne force de loi, comme le requiert le Code du travail, à l’accord de principe intervenu le 24 avril 2009 entre l’Université et le Syndicat des professeurs et des professeures quant au retrait des doyennes et doyens de l’unité d’accréditation syndicale. Dans ce contexte de parachèvement de la facultarisation, plusieurs services du Vice-rectorat à la vie académique ont été modifiés; de même, le Service des partenariats et du soutien à l’innovation est né de la fusion de deux unités administratives relevant du vice-recteur à la Recherche et à la création. Le Service aux collectivités a quant à lui complété sa mise à jour et son plan de développement.
La situation financière de l’UQAM a évolué de façon fort satisfaisante en 2010-2011. Le 7 juillet 2010, le gouvernement du Québec a approuvé le Plan de retour à l’équilibre budgétaire 2009-2016 de l’Université. Ceci a permis de libérer 27,5 M$ de subventions conditionnelles retenues pour l’exercice 2008-2009 et 27,3 M$ pour l’exercice 2009-2010. Par ailleurs, le 17 novembre 2010, l’UQAM a été libérée de toute responsabilité juridique et financière dans le projet de l’Îlot Voyageur, ce qui desserre la pression exercée par ce projet sur les finances institutionnelles. La croissance des effectifs étudiants s’est traduite par une croissance des subventions. Les résultats financiers de l’exercice 2010-2011 ont donc respecté les exigences du Plan de retour à l’équilibre budgétaire, comme ce fut le cas en 2009-2010; cela témoigne de la qualité de la gestion institutionnelle et du haut niveau de responsabilité et de professionnalisme en matière financière des gestionnaires, tant académiques qu’administratifs.
Dans ce contexte d’appréciation de la gestion institutionnelle, il est intéressant de rappeler que, dans une lettre au recteur en date du 13 décembre 2010, le Vérificateur général du Québec reconnait que des «progrès satisfaisants» ont été accomplis par l’UQAM dans la mise en œuvre de sept des huit recommandations qu’il formulait dans ses rapports de novembre 2007 et juin 2008 sur la dérive immobilière de l’UQAM et ses effets financiers pour l’établissement.
Au final, l’année 2010-2011 a permis à l’UQAM de poursuivre efficacement sa contribution à la formation de la relève, au développement du savoir et de la culture ainsi qu’à la diffusion et à l’accessibilité de la connaissance dans la société. Elle a continué à s’affirmer comme un établissement profondément attaché à l’accessibilité et à la démocratisation du savoir et de la culture. En se renouvelant, notamment par l’accroissement du corps professoral, par le développement de ses activités et par l’accueil de nouvelles générations étudiantes, l’UQAM demeure fidèle à ses valeurs fondatrices. Aussi peut-elle envisager l’avenir avec confiance.
Claude Corbo, Ph. D., MSRC