Dans la vie des institutions, certaines années sont particulièrement difficiles, soit pour des raisons internes, soit pour des raisons externes. Il en va ainsi de l’année 2011-2012. À compter de février 2012 et jusqu’à la fin de l’exercice, plusieurs universités, dont l’UQAM, dans six facultés, ont eu à composer avec un mouvement étudiant qui s’est traduit par un boycottage étendu de cours et, à certains moments, par des heures de tension fort éprouvantes pour les membres de la communauté.
En termes quantitatifs, sur les quelque 2 400 cours figurant à l’horaire du trimestre d’hiver 2012, environ 1 100 (dont 560 à l’École des sciences de la gestion) ont été complétés selon le calendrier original du trimestre. Cette situation, qui a touché l’UQAM et plusieurs autres institutions au Québec et qui a interpellé l’ensemble de la société, ne pouvait pas être passée sous silence dans ce rapport annuel. Cela rappelé, l’année universitaire 2011-2012 compte pourtant, pour l’UQAM, de multiples et belles réalisations qu’il convient de souligner.
Sur le plan académique, il faut mettre en lumière des développements porteurs d’avenir pour la formation. Ainsi, l’Université a mis au point un cadre réglementaire permettant, à des conditions bien définies, d’obtenir une maîtrise par cumul de programmes courts de 2e cycle ou de diplômes d’études supérieures spécialisées. De même, une année préparatoire aux études de 1er cycle a été adoptée, facilitant l’accueil d’étudiants non québécois. Des modifications ont été apportées à une dizaine de programmes d’études ; des rapports d’évaluation ont été réalisés pour quelques-uns. L’offre de programmes a été accrue par l’ouverture d’un novateur doctorat interdisciplinaire en santé et société, par l’ajout d’une concentration de 2e cycle en études féministes dans les maîtrises en histoire et en philosophie, par l’extension à l’Université de la maîtrise en génie électrique de l’École de technologie supérieure et par l’adoption de projets de nouveaux programmes. À cela s’ajoute l’adoption d’une version refondue de la politique institutionnelle sur l’évaluation périodique des programmes d’études.
L’évolution des activités de recherche et de création a été marquée, notamment, par la reconduction de 19 unités institutionnelles de recherche et la création de trois nouveaux centres de recherche. De nouvelles chaires ont été créées, ce qui marque l’importance de l’expertise de l’UQAM dans des champs de recherche novateurs. Ainsi, grâce à l’appui financier du gouvernement du Québec, l’UQAM compte une nouvelle chaire de recherche sur l’homophobie. Le concours de plusieurs commissions scolaires de Montréal et de la grande région métropolitaine permet à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke d’instituer ensemble une chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes pour la science et la technologie. Autre exemple : la création de la Chaire de recherche Caisse de dépôt et placement du Québec de gestion de portefeuille.
Derrière ces développements se poursuit un intense travail de formation, de recherche, de création, de mobilisation et de transfert de connaissances ainsi que de services aux collectivités.
Le cadre institutionnel, qui assure à la vie académique des conditions indispensables à la réussite de son déploiement, a aussi connu des développements significatifs en 2011-2012. Ainsi, la convention collective du Syndicat des chargées et chargés de cours a été renouvelée pour la période du 31 janvier 2012 au 31 décembre 2014. L’Université a aussi adopté les conditions de travail et de rémunération des doyennes et doyens. Au titre de la facultarisation, une sentence arbitrale a confirmé, le 14 juin 2011, le droit de l’Université de confier aux doyennes et doyens la responsabilité de supérieur immédiat du personnel employé et cadre de leur faculté; cette sentence a été confirmée par jugement de la Cour supérieure le 30 mars 2012.
Parmi les développements administratifs les plus importants de l’année, il faut certainement citer l’approbation, en décembre 2011, du cadre général du Plan directeur immobilier 2011-2016. Le Plan, il faut bien le préciser, vise à réaménager et à améliorer l’utilisation des espaces sur le campus que possède déjà l’Université. Ce document, fruit de deux années de travail et de consultations approfondies, a un caractère structurant à plusieurs égards. En premier lieu, il accroît l’espace mis à la disposition des unités académiques pour favoriser leur croissance au cours des prochaines années. Il permet aussi de progresser significativement dans le regroupement et l’intégration des unités et des facultés. De même, ces réaménagements procurent à ces facultés une meilleure visibilité aussi bien dans l’Université qu’à l’extérieur de ses murs. Le Plan directeur immobilier répond à une recommandation adressée à l’UQAM par le Vérificateur général du Québec en 2008. Sa mise en œuvre progressive structurera plus efficacement l’adéquation entre le campus en deux sites et les besoins de la vie étudiante ainsi que le développement académique de l’Université.
En matière financière, il faut aussi signaler le rehaussement, au début d’avril 2012, de la cote de crédit de l’UQAM par l’agence de notation Moody’s pour une deuxième fois depuis 2008. De plus, le Vérificateur général du Québec a émis un rapport de l’auditeur indépendant non modifié sur les états financiers consolidés de l’exercice clos le 30 avril 2012, et ce, pour une deuxième année consécutive. Enfin, plusieurs politiques institutionnelles ont fait l’objet d’une mise à jour, outre celle sur l’évaluation périodique des programmes. Il s’agit des politiques sur le doctorat honorifique, sur les professeurs émérites et sur le chancelier, auxquelles s’ajoute une nouvelle politique concernant le recrutement.
Au vu de ces réalisations académiques, administratives et financières, la communauté de l’UQAM peut tirer satisfaction des efforts consentis pendant l’année 2011-2012. Je veux exprimer des remerciements à tous les membres qui en font partie : c’est le travail soutenu et déterminé de chacune, de chacun, qui permet à l’UQAM d’accomplir pleinement sa mission.
Claude Corbo, Ph. D., MSRC
Dans la vie des institutions, certaines années sont particulièrement difficiles, soit pour des raisons internes, soit pour des raisons externes. Il en va ainsi de l’année 2011-2012. À compter de février 2012 et jusqu’à la fin de l’exercice, plusieurs universités, dont l’UQAM, dans six facultés, ont eu à composer avec un mouvement étudiant qui s’est traduit par un boycottage étendu de cours et, à certains moments, par des heures de tension fort éprouvantes pour les membres de la communauté. En termes quantitatifs, sur les quelque 2 400 cours figurant à l’horaire du trimestre d’hiver 2012, environ 1 100 (dont 560 à l’ESG) ont été complétés selon le calendrier original du trimestre. Cette situation, qui a touché l’UQAM et plusieurs autres institutions au Québec et qui a interpellé l’ensemble de la société, ne pouvait pas être passée sous silence dans ce rapport d’activités.
Cela rappelé, l’année universitaire 2011-2012 compte pourtant, pour l’UQAM, de multiples et belles réalisations qu’il convient de souligner.