L’UQAM est à une étape charnière de son histoire. Après quatre décennies consacrées à la formation de la relève, à la production de nouvelles connaissances et à la diffusion large des savoirs, l’Université peut et doit prendre toute la place qui lui revient. Rares sont les institutions qui peuvent se targuer d’avoir eu autant d’effets sur leur communauté ni ou autant d’ancrage au sein des collectivités. C’est ainsi que l’UQAM est devenue, au fil des ans, un acteur incontournable du développement social, culturel et économique du Québec, en plus de contribuer, à l’échelle nationale et internationale, à l’innovation scientifique dans tous les grands champs du savoir.
Nous avons toutes les raisons de proclamer fièrement notre appartenance à cette institution qui a su conjuguer de manière audacieuse et admirable tant la volonté de démocratiser les savoirs que le souci de répondre aux plus hauts standards de qualité en matière de formation, de recherche et de création. C’est avec ce désir de défendre et de faire reconnaître à sa juste valeur le modèle exemplaire que représente l’UQAM, en tant qu’université d’excellence socialement responsable, que je suis entré en fonction à titre de recteur, en janvier 2013.
Le début de mon mandat a coïncidé avec l’ouverture du Sommet sur l’enseignement supérieur, qui m’a permis d’exposer la manière dont je conçois l’université, à savoir comme espace de liberté, communauté ouverte, milieu collaboratif et bien public. Pour mettre en œuvre cette vision, et les valeurs démocratiques et participatives qu’elle suppose, j’ai proposé au Conseil d’administration des modifications à l’organisation de la direction de l’Université. Le Conseil, lui-même renouvelé et présidé par madame Lise Bissonnette, a accepté ces modifications, dont deux méritent plus particulièrement d’être soulignées : la création d’un vice-rectorat à la vie universitaire et celle d’un vice-rectorat aux systèmes d’information.
À bien des égards, la vie académique est liée à la vie universitaire. Toutes les initiatives visant l’animation sur le campus, l’aménagement d’espaces conviviaux, la promotion de la santé, la protection de l’environnement, la reconnaissance du personnel ou le développement des carrières contribuent à soutenir et à enrichir la vie académique. Adopter des mesures et appuyer des actions permettant d’améliorer de manière continue la qualité du milieu de vie, d’études et de travail que représente l’UQAM, voilà l’important mandat qui a été confié au Vice-rectorat à la vie universitaire.
Quant au Vice-rectorat aux systèmes d’information, sa mise sur pied s’explique de manière fort simple : les réseaux et les infrastructures de communication informatique sont aujourd’hui indissociables du développement du savoir. Que ce soit pour faciliter les communications et la gestion de l’information à l’interne, pour étendre la portée des réseaux de collaboration en recherche ou pour soutenir l’internationalisation, il est de toute première importance de consolider l’UQAM comme espace de créativité, de liberté et d’innovation en recourant aux technologies les plus avancées et en privilégiant l’utilisation de logiciels libres.
Parmi les réalisations significatives de l’année 2012-2013, on retiendra notamment que l’UQAM a poursuivi sa croissance aux cycles supérieurs; embauché 116 nouveaux professeures et professeurs; obtenu des taux de satisfaction de plus de 85 % chez les étudiantes et les étudiants des trois cycles dans le cadre d’enquêtes pancanadiennes ou nord-américaines; vu un nombre record de 757 professeures et professeurs, soit 67,6 % de son corps professoral, recevoir du financement pour effectuer des activités de recherche; et enregistré des taux de placement de ses diplômées et diplômés supérieurs à 90 %.
En outre, malgré une situation budgétaire fragile et l’imposition de compressions aux universités par le gouvernement du Québec, l’UQAM a réussi à atteindre ses objectifs financiers et à respecter son Plan de retour à l’équilibre budgétaire. Je tiens d’ailleurs à saluer les efforts considérables consacrés à ce chapitre par mon prédécesseur, monsieur Claude Corbo, et par les membres du Conseil d’administration, tout particulièrement l’ancienne présidente du Conseil, madame Isabelle Hudon.
Nous pouvons prendre appui sur ces résultats positifs pour entrevoir des perspectives de développement prometteuses pour l’UQAM. J’ai convié la communauté universitaire et nos partenaires à une discussion très ouverte sur l’UQAM de demain, rendez-vous dont les contours seront précisés dans le Plan stratégique 2014-2019.
Cette UQAM de demain à laquelle je rêve n’est ni tout à fait la même ni tout à fait nouvelle. Pas tout à fait la même, puisqu’elle investira de nouveaux champs du savoir et domaines de formation; pas tout à fait nouvelle non plus, puisqu’elle demeurera ce qu’elle est et a toujours été : une université novatrice, créative et ancrée dans la collectivité. C’est en ce sens, très clairement, que j’entends poursuivre le développement de notre université avec l’ensemble de notre communauté.
Robert Proulx, Ph. D.